Guerre HAMAS-ISRAEL

Solidarité avec tous les évacués du Nord et du Sud d’Israël

Compte tenu de la situation terrible pour beaucoup de gens en Israël, je me considère comme privilégiée, car je suis chez moi dans mon intimité à Tirat Carmel, je n’ai pas été évacuée… Environ deux cent mille personnes ont été obligées d’être évacuées de chez elles, après le pogrom épouvantable du 7 octobre 2023 perpétré par les terroristes du Hamas. Cette évacuation a concerné les Israéliens habitant près de la frontière avec Gaza, mais aussi à la frontière Nord près du Liban où le Hezbollah a bombardé les localités et les kibboutzim israéliens dès le 8 octobre à 6h du matin.

Parlons d’une famille que nous connaissons bien, la famille R., enfants et petits-enfants de Claude et Paulette R., anciens membres chers à notre communauté de Maurepas. Cette famille en effet n’a pas été épargnée ; installée au Kibboutz Hagoshrim (frontière nord d’Israël) depuis leur Alya il y a 7 ans, elle a été évacuée depuis le 16 octobre et a été installée dans le kibboutz Kalya, près de la mer Morte. Parmi les 1400 membres du kibboutz Hagoshrim, 350 ont été répartis dans des hôtels du pays, 950 sont partis dans leur famille ou ont loué des appartements.100 sont restés au kibboutz dont de nombreuses personnes âgées, et ceux qui assurent la sécurité. L’Etat hébreu accorde une petite aide financière aux familles des évacués et des subventions aux hôtels.

La famille Rosenthal est composée de cinq personnes : Olivier, Malka et leurs enfants Sam, Lily, Léana. Comment vivent-ils actuellement ? Olivier, consultant Télécom et Malka, expert-comptable travaillent tous les deux à distance. Malka de son côté a pris en main l’organisation des évacués dès son arrivée à Kalya. Avec l’aide du conseil régional, du gouvernement, du ministère de l’éducation et de la protection civile, elle a trouvé des écoles pour les enfants, des structures pour les enfants en difficulté, des psychologues et assistantes sociales, a ouvert un jardin d’enfants et un centre aéré pour les plus grands, et a veillé à ce que tout le monde ait ce qu’il faut pour manger, et puisse travailler quand c’est possible…

Leur fille Lily, 17 ans, qui est en Terminale, va trois jours par semaine à Tel Aviv, où une antenne de son école a été déménagée, et dort dans une famille d’accueil. La plus jeune fille Léana, 10 ans, va à l’école du kibboutz Kalya et s’est liée d’amitié avec un petite fille de Sdérot . Elle s’adapte assez bien à ses nouvelles conditions de vie. Sam 19 ans et demi, a d’abord rejoint l’unité de sécurité du kibboutz Hagoshrim et installé une clinique de campagne sur place ; il vient d’être incorporé dans l’armée de Tsahal.

La famille vit dans un 2 pièces, dans les conditions d’un kibboutz à l’ancienne : leur linge est lavé à la laverie commune créée pour l’occasion ; ils organisent toutes les activités en commun, prennent leur repas le matin et le midi au Hadar Haokhel (la salle à manger commune) et cuisinent le soir tous ensemble dans une cuisine commune, elle aussi créée de toutes pièces avec des dons et la bonne volonté de tous. Quelle belle solidarité !

La famille participe aux activités du kibboutz, avec les haverim de Kalya et chacun de ses membres crée des liens. Ils ne se plaignent pas, ils disent qu’ils tiendront et soutiendront ceux qui en ont besoin tout le temps nécessaire, mais sont impatients de rentrer chez eux ; malheureusement les conditions sécuritaires ne sont pas bonnes à ce jour. Ils pensent rester déplacés au moins jusqu’au mois de juin, et la rentrée scolaire prochaine n’est pas garantie.

Dans le nord, près d’Hagoshrim, la nature est verdoyante, et les touristes pourraient profiter des cascades avec leur canoé kayak si 150 mille rockets du Hezbollah ne menaçaient pas !

Shiritt B.

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